LE MENSONGE CHEZ L'ENFANT
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Bienvenue dans le monde
de l'intervention et de l'animation vu sous l'angle de la
psychoéducation.
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DÉFINITIONS :
Selon Le Nouveau Petit Robert (1995) : Mensonge : Assertion sciemment contraire à la vérité, faite dans l'intention de tromper (également menterie). Mentir : Faire un mensonge, affirmer ce qu'on sait être faux, nier ou taire ce qu'on devrait dire. Menteur : Personne qui ment, a l'habitude de mentir. Mythomanie : Forme de déséquilibre psychique, caractérisée par une tendance à la fabulation, au mensonge, à la simulation. Mythomane : Qui est atteint de mythomanie (fabulateur, menteur). Fabulation : Représentation imaginaire version romanesque d'un ensemble de faits. Récit imaginaire présenté comme réel, mais sans adaptation aux circonstances. MÉCANISMES : Le mensonge utilise trois mécanismes pour se manifester : a) une connaissance assez exacte du réel ; b) une discrimination entre l'objectif et le subjectif (ce qui n'est pas encore le cas chez l'enfant); c) une imagination suffisante pour construire la fable et préparer les parades éventuelles La façon de mentir peut-être extrêmement variée. On peut mentir : a) par simple silence ou omission b) par écrit ; c) par mimiques, attitudes. LA SIGNIFICATION DU MENSONGE CHEZ L'ENFANT : On mentira pour différentes raisons: L'intérêt, la cupidité, la haine, la vengeance, la passion, la défense, le sacrifice, le besoin de se valoriser… Le mensonge peut prendre un aspect non pathologique ou un aspect pathologique. Peut-on dire d'un enfant qui ment, qu'il est un menteur? Qu'il le fait parce qu'il est mauvais? Bien sûr que non et le faire risquerait d'aggraver la situation. Lui dire qu'il est un menteur, qu'il est mauvais, revient à lui dire qu'il est comme cela et qu'il ne changera pas. Mieux vaut essayer de comprendre que de juger l'enfant. Mettons-nous à sa place et demandons-nous ce qui pourrait nous inciter à mentir de cette façon. Voilà la question, qu'est-ce que ce comportement inadéquat peut bien vouloir dire? Il faut trouver le sens du mensonge. Il y a plusieurs raisons qui peuvent inciter un enfant à mentir et à chacune de ces raisons, un besoin est rattaché. L'enfant peut mentir pour épater la galerie. Ce qui pourrait exprimer un besoin de se faire valoriser (rehausser l'estime de soi, l'aider à se faire des amis, ne pas encourager la délation). L'enfant peut mentir pour se protéger d'une situation menaçante (peur, éviter une punition). Il peut mentir pour éviter une responsabilité. (peur de ne pas réussir entre autre). Il peut également mentir pour obtenir quelque chose ou arriver à ses fins. Il aura alors besoin d'apprendre à négocier tout en comprenant qu'on ne peut tout avoir. Il y a également la mythomanie mais il s'agit d'un problème beaucoup plus profond qui résulte d'un besoin de reconnaissance. perso.club-internet.fr/lemomo/mytho.htm CARACTÉRISTIQUES DU MENSONGE CHEZ L'ENFANT : Ce qui suit est tiré du site de L'Université de Technologie De Compiègne. Cliquez ici pour le texte intégral. · Pseudo-mensonge du tout jeune enfant l'enfant ignore le mensonge avant l'âge de 6 à 7 ans environ ; c'est d'ailleurs ce qu'on appelait autrefois l'âge de la raison, c'est la période préopératoire de Piaget. Jusqu'à cet âge il altère souvent mais inconsciemment la réalité ; Sa structure psychique est différente de celle de l'adolescent et correspond à ce qu'on appelle " la pensée de type magique " C'est âge au cours duquel l'enfant ne sépare pas le subjectif de l'objectif, c'est à dire qu'il considère le mensonge tel qu'il lui est présenté par l'éducation adulte, comme associé directement à ses conséquences et non pas à une intention. D'où un amalgame erreur/mensonge. A titre d'exemple, Piaget a montré dans ces études sur de très jeunes enfants que ceux ci jugeront mauvais le fait d'indiquer un chemin inexacte à une personne qui s'est perdue, parce qu'on s'est trompé, alors que le fait de mentir à ses parents sur la réalité d'une note obtenue en classe n'est pas considéré comme mauvais par l'enfant si les parents ne découvrent pas qu'il y a falsification de la vérité. Il ne peut pas discriminer la réalité de la fable, et donc pour lui le mensonge est exclu. On parle donc de pseudo-mensonge pour caractériser l'apparence mensongère de cet âge. Pour de nombreux auteurs dont Pichon, le sentiment de culpabilité va se développer entre 5 et 12 ans, jusqu'à ce moment là, la vie de l'enfant est dominée par le jeu, autrement dit les activités ludiques. · Mensonge social des enfants et adolescents C'est vers l'âge de 7 ans que s'éveille la conscience morale de l'enfant, qui existait déjà avant, mais à l'état embryonnaire, si la constitution psychique de l'enfant est normale et non perturbée par l'éducation ou une névrose acquise. Cependant le jeune garde encore un certain temps les restes de sa pensée magique, qui vont se mêler aux informations fournies à son intelligence et l'influencer. Ainsi son psychisme est orienté vers la rêverie, l'ambition de puissance, de grandeur. Il pourra être amené à mentir pour se valoriser auprès de ses camarades et éviter les brimades. Le jeune va de plus découvrir le mensonge des adultes sans pouvoir discriminer les mobiles qui peuvent l'excuser, tel que la politesse, la charité, etc. Par conséquent un adulte peut arriver à obtenir la complicité d'un enfant, voire lui imposer par la menace ou la peur, et créer ainsi une situation fausse en vue d'un témoignage par exemple. Aspects pathologiques du mensonge chez l'enfant Là aussi il faut distinguer le mensonge pathologique chez le jeune et chez l'adulte. · Chez le jeune : La mythomanie : Elle est favorisée par l'éducation du sujet, ainsi que par des troubles caractériels. Des modifications de sa structure psychique, soit congénitales soit acquises peuvent également être induites. Les états pathologiques dans lesquels on va retrouver ces manifestations seront : la débilité intellectuelle ; les déséquilibres divers ; les perversions ou troubles caractériels. La mythomanie se manifeste surtout à l'adolescence. Le mensonge-névrose de Sutter : Il s'agit avant tout d'une explosion réactionnelle à une situation conflictuelle pénible, échappant en grande partie à la conscience. L'origine du mensonge n'est pas bien saisie par le sujet. Ceci conduit à une utilisation fréquente du mensonge associé à une structure anxieuse profonde que le mensonge sert justement à camoufler. Ses principales caractéristiques sont d'être souvent énorme, invraisemblable, malhabile et gratuit. |
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