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(co-auteur avec Paul Leurquin) le 15 mai 2013 Gérer les comportements difficiles chez les enfants Disponible sur le site des Éditions Erasme et sur Amazon.fr LA FESSÉE - Acte IV 21 juin 2013 À l’affirmation : « J’ai reçu quelques claques ou fessées petit et j’en suis pas mort… » Effectivement, la plupart des enfants n'en meurent pas… du moins physiquement. Le traumatisme n'est pas de même intensité d'un enfant à l'autre. L'enfant se dit: mon parent ne peut être mauvais, donc je mérite la correction reçu, c'est donc moi qui est mauvais... Avec le temps l'enfant risque soit de se voir comme étant « mauvais », d'agir en victime ou encore réagir en devenant agresseur à son tour et de reproduire le comportement violent lorsqu'il sentira qu'il perd le contrôle sur son environnement. En vieillissant, s'il a un caractère fort il se retournera contre son parent par l'agressivité verbal, physique ou encore en lui faisant « payer » par ses comportements en transgressant les règles. S'il existe un facteur commun dominant chez tous les jeunes en difficultés que j'ai côtoyé depuis plus de trente ans, c'est bien qu'ils ont subi pour la très grande majorité une certaine forme de violence: abandon, indifférence, désengagement, ignorance, surprotection, violence physique, verbale, psychologique, affective ou émotive, etc. Effectivement, la petite claque 2, 3 fois dans l'enfance ne tue pas, mais pourquoi veut-on ABSOLUMENT qu'elle soit acceptable? Pour se déculpabiliser de l'avoir utilisée? Un adulte fonctionnel qui a reçu quelques petites claques éducatives dans l'enfance peut en arriver à se dire que s'il a réussi, que s'il est une bonne personne, une personne honnête que c'est grâce à ces petites corrections reçues étant jeune. Pourtant, rien ne dit que cela n'aurait pas été le cas sans les petites claques éducatives. Une claque demeure une claque. La seule différence, c'est l'intensité de l'exaspération du parent à ne pas avoir le contrôle sur son enfant. Plus on utilise de moyens coercitifs, plus on risque d'augmenter en intensité avec le temps, la fatigue et l'exaspération. Le but n'est pas que l'enfant ait peur de son parent en éducation, le but est qu'il assimile les règles de sécurité et celles de respect. Il existe tellement d'alternatives efficaces et qui ne mettent pas l'intégrité, le développement, la qualité de la relation, la confiance en autrui et l'estime de soi de l'enfant en danger. Des moyens efficaces qui, au contraire, stimulent et nourrissent l'autonomie, la responsabilisation, l'estime de soi et des autres tout en amenant l'enfant à respecter les règles et les consignes de sécurité ainsi celles de respect d'autrui en société. Pourquoi devrait-on faire payer le prix à l'enfant l'exaspération de l'adulte, sa peur du jugement d'autrui sur sa capacité parentale lorsque l'enfant a un comportement inadéquat. Oui, le parent peut être fatigué d'une journée de travail difficile. Oui, le parent peut vivre un stress important au boulot. Oui, le parent peut vivre une situation financière précoce. Oui, le parent peut avoir besoin de tranquillité. Oui, un parent peut avoir peur de l'intrépidité ou de l'inconscience du danger de son enfant. Oui, effectivement, mais ce n'est pas à l'enfant de payer pour tout cela. C'est au parent de trouver des solutions ou de l'aide afin de rétablir l'équilibre tout en utilisant des moyens d’encadrer efficacement son enfant dans le respect de son intégrité. La violence n'est pas une perte de contrôle de soi, mais bien une tentative de contrôle sur l'autre, sur son environnement. Question de cohérence, si la claque est acceptable pour un enfant, elle devrait donc l'être également entre adulte! Vous accepteriez qu'un adulte vous donne une petite claque éducative parce que vous avez enfreint une règle? Que votre supérieur vous donne une petite claque derrière la tête parce que vous êtes en retard ou moins productif ? Vous me direz sûrement que ce n'est pas pareil... Pourtant si, c'est une prise de contrôle sur l'autre par un geste de violence, un geste qui dit: soumets-toi sinon... Un enfant n'est pas seulement un enfant, il est avant tout une personne à part entière, une personne en train de se construire certes, mais une personne à part entière malgré tout. En plus, à sa décharge, il n’a pas toute la maturité, l’expérience et la sagesse de comprendre l’impact réel de ses gestes et comportements. Petite histoire bien réelle: Il était une fois, un petit garçon de 5 ans environ plein de vie, taquin, intrépide, qui aimait jouer, jouer, jouer sans jamais s'arrêter. Il était le dernier enfant de la famille et ses frères et sœurs étaient, eux, déjà grands. Son papa était souvent absent de la maison, car pour son travail, il partait régulièrement plusieurs jours sans revenir coucher à la maison. Il arrivait à la maman d'être plus fatiguée et moins patiente, il arrivait également au petit garçon d'être plus agité, plus fatigué, plus réactif et de moins écouter les consignes. Lorsque cela se arrivait en même temps chez le petit garçon et chez la maman cela produisait des étincelles et quelques fois des orages… Il est arrivé à quelques reprises que la maman, exaspérée et ne sachant plus quoi faire pour que le petit garçon l'écoute, lui donne un ultimatum à l'enfant: "Tu arrêtes maintenant ce comportement ou tu auras une fessée!" Le petit garçon pris dans son tourbillon d'excitation testait la limite de sa maman et recevait la petite fessée promise. Bien que saisi, il pleurait probablement plus pour la forme et pour culpabiliser la maman que parce qu'il avait mal. Et la maman se sentait effectivement un peu coupable. Dans les moments de très grande exaspération, la maman sortait la règle en bois, elle l'agitait plus qu'elle s'en servait. Et la fois ou deux qu'elle l'utilisa, cela fut plus un petit pincement qu'un coup bien placé… Sauf qu'un jour, LE dernier jour où elle l’a mentionnée en fait, elle dit à son petit garçon de cinq ans que s'il n'arrêtait pas immédiatement son comportement elle irait chercher la règle. Lui choisit de passer entre les jambes de sa maman et de courir jusqu'au tiroir où était rangée la règle. Il la pris et regarda sa maman en brandissant la règle et se dit possiblement dans sa tête: approche et c'est toi que la règle pincera… Ce fut la dernière fois que la maman utilisa la règle, la dernière fois également qu'elle mentionna la possibilité d'une petite tape éducative. Elle avait compris quelque chose d'important dans cet événement. Possiblement que la violence ne fonctionne que si on a le gros bout du bâton, que si l'autre a peur, que si l'autre est plus faible sinon, ça peut se retourner contre soi. Elle utilisa par la suite d'autres méthodes plus acceptables et moins dommageables pour le développement de son enfant et la qualité de leur relation. Pourtant, malgré "l'abolition de la punition physique", ce petit garçon énergique et plein de caractère devint un adolescent puis un adulte heureux, très apprécié socialement, très respectueux des règles sociales. Il finit par être papa à son tour, il ne frappa jamais ses enfants, même pas d'une petite claque éducative. Ses enfants sont appréciés, respectueux des consignes et d'autrui. Il est important que je mentionne que le petit garçon a toujours aimé sa maman et l’aime toujours, mais il n’a jamais oublié les 3-4 petites tapes éducatives. C’est gravé dans sa mémoire… Morale de cette histoire: La claque éducative est loin d'être un gage de réussite. IL EXISTE D'AUTRES MOYENS PLUS ADÉQUATS ET PLUS EFFICACES. Il faut seulement se donner la peine de s'outiller comme parent… QUELQUES LIENS À CONSULTER SUR LA FESSÉE... La gifle.. Petit texte qui fait réfléchir (Paroledemamans.com) La fessée en chiffres (Huffingtonpost Québec) Pour ou contre la fessée? Un dossier de Radio-Canada Le Code pénal (français) ambigu sur le droit à la fessée (Le Figaro) VIDÉO Levez la main contre la fessée (Conseil de l'Europe) FONDATION POUR L'ENFANCE Campagne de prévention de violence éducative 2013 "Il n'y a pas de petites claques" Trois générations La Gifle REPORTAGES Faut-il interdire la fessée? Archive vidéo INA Enfants : Gifle, fessée... Faut-il les bannir ? (Doctissimo) Test: La fessée (Émission Testé sur des humains - TVA - 20 mai 2013) (sur Youtube.com) Émission Les Maternelles sur France5 Comment éviter la fessée? 1re partie Comment éviter la fessée? 2e partie Comment éviter la fessée? 3e partie Comment éviter la fessée? 4e partie |
LA FESSÉE
LA
FESSÉE - Acte I
30 janvier 2002 Mais quel est donc cet article qui m'incite à écrire ce soir? Il me fallait bien un autre article parlant des jeunes pour attiser mon " agressivité " qui me pousse à écrire aujourd'hui. Mais quel est donc cet article? C'est celui d'Isabelle Landry : La fessée, débat douloureux (La Presse, mercredi 30 janvier, page B1). Juste à penser que certains croient encore que la fessée (ou tout autre châtiment physique) puisse être une punition acceptable me fait réagir fortement et si j'étais une porte, je sortirais de mes gonds. Je vais le dire une fois: la fessée n'est pas une solution acceptable! Et pour être certain que tous et chacun m'ont bien entendu, je vais le répéter une seconde fois: la fessée n'est pas une solution acceptable. Comment peut-on croire que de frapper un enfant amènera ce dernier à ne plus recommencer? Mais Stéphane, voyons, s'il a peur il ne recommencera plus me direz-vous. Peut-être, mais vous considèrera-t-il encore s'il vous craint? Que recherche-t-on lorsqu'on punit? La crainte ou tout simplement que l'enfant intègre les règles, les normes et les valeurs auxquelles nous souscrivons et désirons qu'il souscrive également? La limite entre la " la fessée acceptable " et la " fessée inacceptable " me semble très mince… La violence est-elle acceptable? Personnellement, je n'ai pas encore d'enfants donc, certains diront que je ne sais pas de quoi je parle (note juin 2013 - J'ai maintenant un petit garçon de cinq ans et il n'a jamais eu de fessées ou de claques). Il est vrai que lorsque j'ai à intervenir avec les jeunes, je ne suis pas envahi par la " variable émotive " d'un parent. Il est également vrai que je ne suis pas 24h/24h avec l'enfant. Ce qui me procure une pause d'environ 16 heures de repos entre chaque série de crises. Par contre, depuis plus de 20 ans (30 ans en 2013) que je suis animateur, éducateur et intervenant, rares sont les interventions où un enfant a réussi à passer à travers les mailles de mon " filet d'intervention ". Jamais, je n'ai frappé un enfant. Pourtant, j'aurais pu perdre patience à plusieurs reprises, lorsqu'un d'eux me crachait au visage, me donnait des coups, m'égratignait ou encore me mordait au sang. Est-ce que je me devais de répondre à la violence par la violence? Jamais! Jamais je me l'aurais pardonné. Je suis éducateur et je me dois d'enseigner par l'exemple. Si je veux que l'enfant utilise les mots pour exprimer son incompréhension, sa frustration, sa colère, sa peur ou son anxiété, je me dois d'être le plus cohérent possible avec ma vision de l'éducation et surtout avec les règles, normes et valeurs que je lui demande de respecter. Oui, durant toutes ces années, il m'est arrivé d'être découragé, de ne plus savoir comment intervenir pour arriver à établir le contact avec un enfant afin qu'il comprenne que SON GESTE est inacceptable. Pour qu'un enfant accepte une règle, une norme ou une valeur, il faut avant tout qu'il accepte la personne qui lui demande cet effort, il faut que cette personne devienne significative à ses yeux. Jamais, je n'ai eu de difficulté avec un enfant qui vivait dans un milieu où une saine communication était présente, où l'enfant était considéré comme une personne à part entière, où les parents respectaient les " 5C ". Qu'est-ce que les " 5C "? Continuez à lire vous y arriverez… Considérer un enfant comme une personne à part entière ne veux pas dire qu'il a le droit de tout décider par lui-même. C'est simplement le respecter dans son intégrité, lui donner le droit de s'exprimer dans le respect d'autrui. Frapper un enfant, c'est lui dire que de frapper est acceptable. Selon moi, on frappe lorsqu'on est à bout de moyens d'intervention qui fonctionnent. On frappe lorsqu'on est plus stressé, plus anxieux, plus fatigué. On peut également frapper parce qu'on a été soi-même frappé. Certains diront qu'une petite tape n'est pas dommageable. À cela je répondrai : pourquoi tant vouloir que cela soit acceptable? Parce que ça demande moins d'effort? Les "5C" de l'intervention Il existe tellement d'autres moyens qui, il est vrai, peuvent prendre plus de temps à appliquer, prendre plus de temps à intégrer mais qui respectent l'intégrité de l'enfant. Si on allait vraiment au bout de l'intervention avec l'enfant, si on était " Cohérent ", " Constant ", " Consistant ", " Conséquent " et "Considération", on aurait beaucoup moins de difficultés à être entendu et écouté et on perdrait beaucoup moins d'énergie. On disposerait de plus de temps pour consolider la relation avec son enfant. On disposerait de plus de temps pour simplement s'amuser avec son enfant. Les balises L'enfant est capable de faire la différence entre les moments où le parent détient l'autorité et l'utilise et les moments qu'il prend pour s'amuser sur une base relationnelle plus amicale. Attention, il y a une grande différence entre s'amuser sur une base relationnelle amicale et se prétendre l'ami de son enfant, car un ami ça ne dit pas " Va te coucher! ", ça ne met pas d'interdits. Les enfants peuvent avoir des tas d'amis, mais ils n'ont que deux véritables parents. Un parent se doit d'imposer des limites pour le bien-être et la sécurité de son enfant. L'enfant a besoin de balises précises pour se développer sainement mais également pour SE sentir en sécurité. Il est également tout naturel qu'il essaie de les " défoncer " ces balises afin de s'assurer qu'elles sont vraiment importantes. L'importance de la balise se validera par sa solidité. Plus le parent résistera aux assauts de l'enfant et lui donnera des conséquences directement reliées à " l'infraction " plus l'enfant comprendra et acceptera la balise, et plus il se sentira en sécurité, car la personne devant faire respecter la balise ne s'est pas effondrée devant lui. Cette personne est donc digne de confiance, car elle pourra le protéger contre les dangers réels ou imaginaires. Qualité relationnelle Un enfant a besoin d'un adulte qui le protège, mais également qui s'intéresse à lui, à ce qu'il fait, ce qu'il pense, enfin, qui l'écoute vraiment lorsqu'il parle. D'un adulte capable de rire avec lui et qui saura lui témoigner, lui faire sentir que son amour est indéfectible. Il n'a pas besoin d'un parent parfait si ce dernier accepte l'imperfection de son enfant. Bien que la qualité relationnelle est plus importante que la durée du temps passé avec l'enfant, il est tout de même important que l'enfant ait accès à ses parents un minimum de temps chaque jour ou du moins chaque semaine. Ce n'est pas " une heure de très grande qualité " par semaine qui consolidera la relation entre le parent et l'enfant. Si vous voulez être entendu par votre enfant pour les choses que vous estimez importantes, il est primordial de cultiver la relation afin de devenir significatif pour lui. Revenons à nos moutons… Pour en revenir à la fessée, bien qu'il soit compréhensible que, dans un moment de désorganisation physique ou encore de harcèlement de la part de l'enfant, l'adulte cède à la colère engendrée par l'impuissance vécue face au comportement de l'enfant, rien ne justifie le geste. Tel que l'exprime Mme Annick Magnan, psychologue pour enfant dans l'article de La Presse au sujet de la fessée : " Elle soulage la personne qui la donne, mais le geste n'est pas pédagogique pour celui qui la reçoit ". La fessée demeure, selon elle, un geste humiliant pour l'enfant qui ne fait que créer un fossé entre lui et l'adulte. Le retrait pour un temps raisonnable, dans un endroit sans trop de distraction demeure plus éducatif à long terme que la fessée et cela respecte l'intégrité de l'enfant. Quoi faire lorsqu'un enfant se désorganise Comment réagir lorsqu'un jeune enfant " pique " une crise de colère en frappant, hurlant à tue-tête? Soit simplement continuer ses occupations en lui disant que vous serez ouvert à l'écouter lorsqu'il sera prêt à discuter. Bien entendu, la crise peut durer plusieurs minutes et sera sûrement dérangeante. Par contre, si la situation est dangereuse pour l'enfant ou toute autre personne, vous y compris, l'arrêt d'agir physique sera de mise. Lors d'un arrêt physique, le but est de contenir l'enfant et non de lui faire mal. Habituellement, être à l'arrière de l'enfant et lui tenir les bras sera, dans la majorité des cas, suffisant pour qu'il se calme au bout de quelques minutes. L'aspect relationnel étant toujours essentiel, toujours lui parler avec calme, en lui disant que vous êtes là avec lui. Lui dire que vous le relâcherez dès qu'il se calmera mais pas avant qu'il se soit calmé. S'il se calme, vous le relâchez. S'il en profite pour recommencer, récidivez et ce, autant de fois qu'il faudra. C'est seulement de cette façon qu'il comprendra que la règle est solide. J'ai moi-même vécu la crise d'un enfant de dix ans qui a durée plus de 3 heures (5 heures si l'on compte l'escalade) en passant par tous les stades : violence, chantage, intimidation, pitié, boudage… Probablement que cela fonctionnait dans son environnement et qu'il ne pouvait concevoir qu'une personne puisse résister aussi longtemps à son " arsenal de guerre ". Il a commencé à comprendre que ma " clôture " était peut-être plus solide que ses " boulets ", faite des mêmes matériaux que la maison du troisième petit cochon, en ciment et en pierre. C'est à ce moment qu'il m'a tendu timidement une " ficelle relationnelle " que j'ai utilisée avec humour afin de dédramatiser la situation. Ce fut également l'occasion de lui démonter que malgré la crise, je pouvais encore rigoler avec lui et surtout, l'accepter malgré la crise. Ce que l'histoire n'a pas dit jusqu'à maintenant, c'est que j'ai gardé son empreinte dentaire bien imprimée sur le bras durant quelques semaines… En fait, l'important et ce qui déterminera à moyen et long terme des " gagnants " face à une crise, une " crisette " ou tout simplement la transgression d'une règle, c'est votre patience et votre capacité à intervenir au lieu de réagir au comportement. Si vous réagissez, vous déclarez à coup sûr deux perdants sans aucun gagnant : vous et votre enfant. Par contre si vous intervenez adéquatement, il y aura deux gagnants : Vous mais également et sûrement votre enfant. Stéphane Vincelette 30 janvier 2002 Petit lexique selon " Le Nouveau Petit Robert " : Cohérence : Absence de contradiction. Consistance : Qui est stable, solide. Conséquent : Qui agit ou raisonne avec esprit de suite dans ses principes, ses valeurs, ses actions. Constance : Qui fait preuve de fermeté, de persévérance. Considération: Tenir compte de la personne - Estime et respect Fermeté : Avoir de l'autorité sans brutalité. Être solide face à nos valeurs, nos règles, nos normes. Pour commentaires ou
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LA FESSÉE - Acte III 4 février 2004 La Cour suprême du Canada a décidé que l’article 43 du Code criminel ne contrevenait pas à l’article 7 de la Charte canadienne des droits et libertés. Petites questions surréalistes en guise d'introduction... Un juge doit-il interpréter la loi à partir de la loi elle-même ou doit-il interpréter la loi en fonction de ses propres valeurs? Q'ont fait nos juges? Comment peut-on croire qu'un enfant âgé entre 2 et 12 ans a moins de valeur humaine qu'un enfant de moins de deux ou de plus de 12 ans? La loi dit-elle qu'un enfant âgé de 2 à 12 ans a droit à un traitement de défaveur? Est-ce qu'un enfant de cet âge est plus résistant? Tient-on compte de sa solidité psychologique? Est-ce que la peur qu'un adolescent se venge par la violence est un motif valable pour interdire aux parents le droit à la correction de son adolescent? Est-ce que cette peur est un motif valable pour changer à l'âge de douze ans nos méthodes archaïques « d'élevage »? Si la fessée peut amener un adolescent vers un comportement agressif ou antisocial, est-il clairement prouvé que pour un enfant de plus de 2 ans et de moins de 13 ans cela n'a aucun impact? Se pourrait-il que l'on y sème une petite graine qui fera de lui, l'adolescence venue, un futur asocial? D'où sort la conviction que la fessée ou la correction est un moyen acceptable et souhaitable pour aider un enfant à mieux comprendre ce qu'on attend de lui? Comment se fait-il qu'un autre adulte (enseignant ou autre) n'a pas ce même droit à la correction étant donné que celle-ci semble être LE moyen à privilégier pour qu'un enfant comprenne enfin nos attentes? Alors, on risque de se retrouver avec un sacré problème si nos enseignants n'ont plus droit à ce moyen suprême d'éducation. Voyons donc, incohérence! Ignorance! Incompétence! Et vive le statut quo, ça demande moins d'efforts que le changement. Entrons dans le vif du sujet Mais d'où vient ce besoin de cautionner la fessée ou la correction? Si je vous disais qu'il existe un moyen autre que la fessée pour éduquer votre enfant et que celui-ci est plus sain pour son développement, que feriez-vous? Je commence à croire qu'il y a encore plein de gens qui me diraient que c'est impossible, que la fessée est un passage obligatoire et nécessaire dans le cheminement vers la maturité. N'attendons-nous pas régulièrement l'adage suivant : « Celui-là aurait dû avoir plus de claques » ou encore « Y'a des claques qui se perdent ». Comment se fait-il qu'il y ait autant d'éducateurs et d'éducatrices, d'enseignants et d'enseignantes qui réussissent à contrôler les enfants qui leur sont confiés sans jamais lever la main sur eux? Non, le problème n'est pas posé de la bonne façon, on ne regarde pas dans la bonne direction et je dirais même qu'on essaie de nous distraire. Le problème est celui de l'épuisement, du manque de moyens efficaces, d'un manque de consistance, d'un manque de constance, d'un manque de cohérence et de la difficulté à être conséquent, de la difficulté à assumer son choix d'être parent avec toute l'énergie et le don de soi que cela demande. Yves Boisvert en fait mention dans son article du lundi 2 février 2004 dans La Presse lorsqu'il cite l'une des recommandations de la Cour suprême disant que la fessée ne doit pas être administrée sous l'impulsion de la frustration ou de la colère... Personnellement, je trouve ça beaucoup plus sadique... Pas vous? «Vient mon enfant, maintenant que Papa ou Maman est plus calme, je vais t'administrer une petite fessée pour que tu comprennes bien l'importance à l'avenir d'écouter mes consignes, de plus, maintenant que je vois plus clair, je vais pouvoir mieux profiter de ce moment privilégié avec toi...» Au moins sous le coup de la colère, on comprend mieux que le parent soit quelque peu dépassé, fatigué, qu'il a besoin de reprendre rapidement le contrôle... La tape arrive lorsque je veux que ça cesse et que je n'en peux plus parce que mes autres moyens n'ont pas été efficaces. D'attendre que la pression baisse ne règle pas le problème de l'enfant en crise. Donc, dans le cadre prescrit, le moyen est inefficace... Une raison de plus de l'invalider. Ce qui fait toute la différence : Réagir ou intervenir La différence entre la tape, la correction ou la fessée et l'arrêt d'agir, c'est tout ce qui sous-tend l'intervention. La première est une réaction face à l'impuissance vécue alors que la seconde est vraiment une intervention réfléchie et rationnelle ayant pour but d'arrêter l'enfant dans sa désorganisation. Cette dernière s'opère dans le calme et a pour but d'amener l'enfant à se calmer par lui-même par le minimum de contrôle requis sur sa personne. En aucun temps, la violence physique ne sera tolérée de part et d'autre outre le maintien physique. Cela pourrait être comparé à un dompteur de chevaux qui utilise un petit lac afin que le cheval s'épuise plus rapidement et qu'il comprennent qu'il ne lui veut aucun mal mais tout simplement être en relation avec lui. En aucun temps, il ne le frappera. Comment se fait-il que nous devrions frapper un enfant alors que le cheval n'en a pas besoin? Sommes-nous inférieur au cheval? Le réel problème Non, le problème n'est pas l'enfant, le problème c'est l'adulte qui ne veut pas accepter que l'apprentissage prend un peu de temps. Et en plus, ce temps se doit d'être de qualité. Il doit donc se consacrer à son enfant puisqu'il a décidé de le mettre au monde ou du moins qu'il a pris le risque de concevoir un jour ou une nuit... Oui, je sais, on est humain et ce n'est pas facile d'être parent. Je comprends, je comprends très bien, je ne suis pas parent mais je suis intervenant depuis bien des années. Je n'ai pas la donnée émotive d'un parent mais je comprends. Le but n'est pas de condamner les parents pour une petite claque. Cela explique mais ne déresponsabilise pas. On ne va pas en prison pour une petite infraction. Mais une infraction, même mineure, est une infraction. Le but est juste de dire non à ce type de violence. Le problème, c'est la difficulté d'aller au bout de notre intervention avec notre enfant, de maintenir avec fermeté et non avec sévérité notre demande et la conséquence prévue afin que l'ensemble de l'expérience d'intervention profite réellement à l'enfant. Mais cela demande du temps, de l'énergie et de croire en notre enfant, en sa capacité à comprendre ce qui lui est demandé et pourquoi c'est si important. C'est également la capacité d'élaborer des demandes réalistes en fonction des besoins réels de notre enfant et non seulement en fonction des besoins ou désirs du parent. Les parents me trouveront peut-être dur, et pourtant, je les comprends tellement. Ce que je ne comprends pas, c'est l'acharnement de certains à vouloir valider une technique d'éducation complètement périmée d'autant plus qu'il existe des méthodes plus saines pour le développement global des enfants et ces méthodes fonctionnent. La fessée, le fast-food de l'intervention La claque, c'est le fast-food de l 'intervention, ça calme la faim sur le moment mais ça ne nourrit pas longtemps et à l'usure, ça tue... Ça tue l'estime de soi mais également l'estime de l'autre, ça tue le lien entre l'enfant et son parent, ça tue la confiance en soi et en l'autre, ça tue tout simplement lorsque la colère est trop grande... Surtout que cette colère n'a pas toujours été déclenchée par l'enfant mais comme il est petit et sans défense, il paye à la place de... N'est-ce pas aux tribunaux de faire en sorte de protéger les enfants autant que les plus grands? Lorsqu'on donne un pouce, il y en a qui comprennent un pied. Et malheureusement, moi qui a habituellement confiance en la nature humaine, dans le cas qui nous concerne aujourd'hui, ma confiance est au plus bas. Non à la correction, non à la fessée, non à la petite, moyenne ou grande claque. Oui à des parents qui veulent apprendre des moyens plus efficaces et moins coercitifs. Oui aux parents qui admettent se sentir dépassés et qui veulent le mieux pour leur enfant. C'est ça qui va changer le monde, c'est l'amour. Stéphane Vincelette 4 février 2004 LA FESSÉE - Acte II mardi, octobre 28, 2003 (Reprise du Blog) Questionnement sur la fessée... Pourquoi certaines personnes sentent-elles le besoin de défendre avec autant de conviction la fessée? Certain diront qu'une petite tape sur les fesses n'a jamais blessé personne... Mais cela justifie-t-il la fessée pour autant? Ces personnes seraient-elles prêtes à abandonner la fessée même si on leur présentait un autre type d'intervention parvenant au même résultat mais sans violence? Et vous qu'en pensez-vous? Moi je suis totalement contre car elle démontre le sentiment d'impuissance de celui ou celle qui l'utilise ainsi qu'un seuil de tolérance qui semble dépassé. Ca déclenche la peur, la frustration, la colère, le sentiment de vengeance et non le goût de suivre la règle car on y adhère de plein gré. En plus, comment peut-on espérer une société sans violence lorsque la violence fait partie intégrante de l'éducation des petits. |
NOTRE CLIENTÈLE: Parents et le personnel des organismes suivants: Commission scolaire - École primaire et secondaire (publique et privée) - Comité de parents Centre de la petite enfance (CPE) - Garderie privée - Service de garde en milieu familial (RSG) Maison de jeunes - Maison de la famille - Carrefour jeunesse-emploi (CJE) Camp de jour - Camp de vacances - Centre communautaire - Loisirs municipaux Centre jeunesse - Corporation de développement communautaire (CDC) - Maison d'hébergement (femmes et enfants) - Auberge du Coeur - Travail de rue Table de concertation - Service d'aide aux employés - Scoutisme - Santé mentale et autres organismes jeunesse. |