IMPOLIS, LES JEUNES ?
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IMPOLIS, LES JEUNES ?
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Bienvenue dans le monde
de l'intervention et de l'animation vu sous l'angle de la
psychoéducation.
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4 octobre 2000 LES JEUNES IMPOLIS? La Presse, sous la plume de Marie Allard, se pose la question suivante: Les jeunes sont-ils impolis? À une question de la sorte, je vais répondre NON. Mais oui, il y a des jeunes qui n'ont pas appris à respecter leurs semblables (petits ou grands). Difficile de respecter le premier venu lorsque l'on a été si peu ou pas du tout respecté ou investi dans sa propre famille. Lorsque nous avons dû nous débrouiller seul (ou tout comme), que notre culture, c'est la rue, que nous nous sentons constamment menacés (réellement ou dans notre imaginaire), il est normal de se demander: "Cé qui celui-là pour venir me dire quoi faire". Lorsqu'on apprend à se débrouiller par soi-même, on n'apprend pas nécessairement à respecter les autres et leurs biens, on survit tout simplement. TOUS DANS LE MÊME PANIER! Je suis de plus en plus choqué lorsqu'on met TOUS les jeunes dans le même panier. Attention, ce n'est pas la majorité des jeunes qui sont irrespectueux, c'est la minorité. Et lorsque je côtoie un jeune sur une période plus ou moins longue et que ce dernier me manque continuellement de respect, je devrais regarder qu'est-ce que je fais de mon côté pour que cela m'arrive, surtout si cela m'arrive fréquemment. Le respect, c'est comme la confiance, ça s'acquiert. Ce que je veux dire, c'est qu'il est possible que mes propres agissements entraînent un effet d'irrespect sans pour cela enlever la responsabilité au jeune. C'est avant tout aux adultes d'agir en adultes, je n'en vois pas beaucoup ces temps-ci qui prennent le tort ou du moins une partie du tort sur leurs épaules. Si chaque adulte agissait en éducateur (c'est pourtant ce qui se passe chez les peuplades dites "primitives"...), si chacun se sentait responsable de la société qu'il désire avoir, je crois qu'il y aurait moins de jeunes en difficultés. COHÉRENCE ET CONSISTANCE Personnellement, je ne crois pas que le fait d'avoir l'obligation de vouvoyer un professeur ou tout autre adulte changera quelque chose au comportement d'un jeune. Le respect commence par le respect du jeune en réaction face à diverses facettes de sa vie. Donc, peu importe les paroles ou les gestes d'un jeune, il faut d'abord agir envers lui avec tout le respect et le calme qu'on attend de ce dernier. Il faut être cohérent et consistant dans nos relations et nos interventions avec les jeunes. Si un adolescent me dit: "Aye, chose", je peux lui dire que mon nom est Stéphane et que s'il veut me parler avec respect, ça me fera plaisir de lui répondre. Dès lors, je viens de me positionner et la balle est dans son camp. Je ne le rejette pas, mais je rejette sa façon de me parler. Je dois dès ce moment être consistant avec mon positionnement et ne lui répondre que s'il utilise la bonne approche. Je n'ai pas à lui donner une conséquence pour cela, il se la donnera lui-même s'il n'emploie pas la bonne formule car j'ignorerai toutes demandes où je ne me sentirai pas respecté. Plus nous atteignons rapidement les conséquences de "dernier recours", plus nous en arrivons rapidement à la confrontation. AYE! L'AMI... Un autre problème qu'on retrouve dans l'article, c'est le terme "amitié prof-élève". Chaque fois que j'entends un terme semblable, j'en frise davantage... Un professeur, un enseignant, un animateur, un éducateur, un intervenant ou peu importe le titre qu'on nous donne, lorsqu'on travaille avec des jeunes, on n'a pas à être des amis. On a à être des personnes significatives soit mais pas des amis puisqu'un ami c'est sur la même "ligne de l'organigramme" que moi et par le fait même, n'a pas à me dire quoi faire. Plus je lis d'articles sur les jeunes, plus j'ai l'impression qu'il a du monde qui manquent de formation mais également qui semblent s'être trompés de métier. Le but d'un travail avec les jeunes c'est d'abord et avant tout le bien-être du jeune (là, je parle pas de leurs désirs mais bien de leurs besoins...) et non le bien-être de l'adulte. Ce n'est pas en étant plus dur avec les jeunes qu'on va réussir à les aider et les rendent plus respectueux, c'est seulement en les aimant correctement. Et qu'est-ce que ça donne vraiment de recevoir un VOUS ou un MERCI par obligation et non par sentiment de reconnaissance? LA PUB! L'article fait également référence à la publicité ciblant les jeunes. La pub de Volkswagen avec son: Tasse-toi mononc' et celle des jeux vidéos Sega avec la formule du genre: Éclate-toi, lancent, selon moi, un message encourageant l'irrespect mais surtout un message annonçant, en sous-entendu: tu as tous les droits... Et ce genre de message me semble vraiment dangereux. AMUSANT D'ÊTRE IMPOLI! Dans son article, Mme Allard se pose la question suivante: C'est amusant d'être impoli? Ma réponse est OUI, dans la mesure où ça fait réagir et lorsque les gens réagissent, ça prouve que l'on existe. Si j'ai besoin de faire réagir pour me prouver que j'existe, ça démontre qu'en d'autres moments j'ai l'impression que je n'existe pas, ou du moins qu'on ne me porte pas l'attention (l'amour???) à laquelle j'ai droit et besoin pour me développer et devenir une personne "saine"... Ouf! ÇA fait du bien! Stéphane Vincelette Vous avez le droit de réagir à ce commentaire:  (et j'espère que vous le ferez):
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